Le palais du prêtre-roi Umbar se dresse à l'entrée de Shurug, entre deux falaises abruptes qui forment un cirque naturel autour de la ville. Construit à même la montagne, l'édifice a quelque chose de brut ; l'intérieur y est spacieux et luxueux mais contient son lot de sous-sols ténébreux et secrets bien enfouis. Demeure de l'actuel roi de Kur-Kigal, de sa famille et de ses proches, de grands festins y sont souvent donnés et danseurs et musiciens y vivent suivant les bonnes grâces de la famille royale.

Ici vivent les plus aisés des habitants de Shurug. De grandes villas bordées de cyprès et d'oliviers côtoient des maisons à plusieurs étages hébergeant parfois des clans entiers. On y vit en communauté plutôt que seul, de manière souvent un peu désorganisée. Les quartiers résidentiels sont proches du palais royal.

Les jardins suspendus sont un lieu insolite et exceptionnel, aménagés sur des terrasses élevées de manière décadente : on y trouve des arbres très variés plantés en hauteur, de fantastiques fleurs exotiques, des galeries recouvertes de plantes rares. Un système complexe de canaux irrigue le jardin luxuriant, ses fontaines et ses kiosques.

Ce quartier est entièrement dédié à l'adoration des dieux, contenant non seulement les temples mais aussi leurs édifices annexes : puits de purification, autels et statues publiques. De loin, les grandes tours de certains temples semblent menacer le ciel.

Les Maisons de Sagesse sont des académies qui ont été créées par les prêtres d'Uddäy l’Éclairé, Dieu Arallu du Savoir et des Sciences. On y enseigne non seulement l'écriture mais aussi et surtout les mathématiques, l'astronomie et la philosophie. L'élite intellectuelle de Shurug y étudie, vivant dans ses dortoirs.

Le centre de Shurug est une association foutraque de maisons bigarrées, de minarets biscornus et de ruelles tortueuses où l'on trouve une animation toujours renouvelée. Souks, tavernes, vendeurs à la sauvette et primeurs côtoient des fumeries, maisons de sagesse ou encore des artisans en plein travail.

Le grand marché de Shurug se tient sur la grande place de la ville, et est ouvert tous les jours que fait Dingir. On y trouve tout ! Des fruits et légumes, du tabac, des soieries ou des fourrures, des animaux dressés comme sauvages, des narguilés ou encore des esclaves vendus par le pays. Ici tout se monnaye, tout se marchande pour celui qui sait user de son éloquence.

Étroites ruelles et raccourcis dangereux menant au monde interlope, les quartiers pauvres de Shurug sont un véritable coupe-gorge pour ceux qui n'y ont pas grandi. Dans les maisons blanchies à la chaux s'entassent des familles entières qui ne mangent pas toujours à leur faim. Passée une certaine heure, mieux vaut ne pas sortir dans les petites rues...

Ici se jouent les destins d'esclaves, de criminels ou de volontaires dans des jeux de cirques offert aux dieux comme au peuple. L'arène de Shurug organisent des combats de gladiateurs et d'animaux sauvages pour faire couler le sang sur le sable, mais sait récompenser avec la richesse et parfois la liberté les vaillants combattants aimés de la foule comme des dieux.

Dominé par le temple circulaire de Derketo, le quartier portuaire est toujours encombré autant de bateaux que de tentes de fortune car on y travaille comme on y vit. Les pêcheurs y vont et viennent que ce soit pour la pêche ou le marché aux poissons. On y voit également beaucoup les prêtres de Derketo, qu'on évite au possible.

Il existe une vraie ville sous la ville, qu'on surnomme "le Shurug souterrain". Ce vaste complexe d'égouts et de chambres souterraines contient également les anciennes cryptes et catacombes qui étaient utilisées avant l'avènement du culte de Derketo. L'endroit est labyrinthique et dangereux et on dit qu'il serait le lieu de réunion de plusieurs sociétés secrètes...