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    Admin
    Amra Murmure-à-l'Océan
    Mar 20 Fév - 15:26
    http://kurkigal.forumactif.com/t29-a-m-r-a-triste-elle-est-prete-a-tout http://kurkigal.forumactif.com/t42-a-m-r-a-triste-elle-fait-la-grimace#65
    Admin
    avatar
    Murmure-à-L'Océan du Clan du Crâne
    Je ne m'attendais à rien et je suis quand même déçue.
    Bien le bonjour, je m'appelle Amra mais on me surnomme Murmure-à-L'Océan. J'ai vingt ans, je suis Kigallu et je fais partie des Prêtres. Dans la vie, je suis Haute-Prêtresse et Oracle de Derketo et côté cœur et orientation sexuelle, sachez que je pratique le célibat sacerdotal et que je suis lithromantique, car j'ai une peur phobique de l'amour réciproque. Je suis également défini(e) comme de genre Hundra.


    Caractère

    Murmure-à-L'Océan fait parti de cette curieuse catégorie de gens qui sont à la fois là et ailleurs, vivant dans leur propre monde et suivant leurs propres fantaisies tout en se montrant incapables de grandes actions. Douceur et passivité sont ses traits les plus remarquables : ni trop sociable, ni trop maladroite, elle est tout juste polie et assez discrète pour demeurer dans la fine ligne de la banalité. Malheureusement elle manque singulièrement de personnalité tout comme de volonté en général, et est facilement trompée par les gens qui donnent le change. C'est à la base une personne plutôt flegmatique, indécise et renfermée sur elle-même qui n'aime pas la dissimulation mais manque de franchise. Si elle est réfléchie et n'aime pas agir à la légère, ses pensées s'éternisent souvent au point qu'elle semble le plus souvent en train d'hésiter ou de se retenir. Les changements l'effraient un peu là où au contraire les habitudes et les conventions la rassurent. Elle apprécie ce qui est organisé, solennel, c'est pour elle le respect des traditions. Elle a toujours cet air absent mais un peu grave qui lui donne une allure sérieuse et niaise à la fois. On ne sait pas toujours ce qu'elle pense et ses silences, qu'on pourrait prendre pour de la bouderie ou des hésitations, sont en fait des moments d'observation et de réflexion pour Murmure-à-L'Océan. Cependant en dehors de ses moments de "bouderie", l'hundra sait se montrer gaie mais rarement enjouée. C'est une mollassonne éthérée ; fantaisiste, tendre et rêveuse, elle n'est à l'évidence pas faite pour être fonctionnaire. Lorsqu'elle est motivée, Murmure-à-L'Océan peut travailler plusieurs heures sans voir le temps passer, mais démotivée, elle paresse, rêve et laisse s'écouler les heures sans agir.

    C'est une introvertie, à l'évidence, qui aime sauvegarder son intimité presque à outrance. Méfiante, elle se pense insaisissable mais se montre juste distante en réalité, capable d'avancer vers les autres puis de reculer aussitôt... Murmure-à-L'Océan craint de souffrir et de trop s'impliquer avec les autres, se détériorant avec une facilité déconcertante face à la méchanceté des autres comme face à leur affection. Derrière son masque de douceur un peu distante, c'est une émotive, fragile et aisément déprimée qui est encore très adolescente malgré le fait qu'elle a des principes et qu'elle n'y transige pas. Elle aime les contacts et recherche l'union, mais c'est son problème majeur : elle ne se livre que très difficilement et a des difficultés à s'ouvrir au reste du monde. Il est vrai qu'elle est très souvent gênée par un sentiment d'infériorité et qu'elle préfère se taire plutôt que d'énoncer une bêtise. C'est une inquiète qui a pensé très tôt que la vie n'était pas forcément aussi belle et simple qu'elle le paraît, mais il est vrai qu'elle a une tendance certaine à la compliquer. Comment le dire ? C'est quelqu'un à part et bêtement, elle se sent différente des autres.

    Mais quelque soit l'angle par lequel vous la regardez, Murmure-à-L'Océan est une pleurnicharde pathétique qui préfère s'apitoyer sur son sort plutôt que d’œuvrer à le changer. Elle chouine, elle souffle, elle se plaint et se paralyse. Elle se cache derrière une attitude tendre et retirée mais son vrai plaisir, c'est cette étrange mélancolie si douce à son cœur : rien n'est plus doux que d'avoir mal dans la poitrine, les doigts qui picotent et les yeux qui brûlent. Influençable et défaitiste, elle se replie facilement et durablement lorsqu'elle est face aux échecs et aux déceptions. Depuis longtemps, elle se bat contre elle-même, contre le spectre de la dépression et refoule beaucoup ses émotions. Sa grande sœur Hurrem Danse-dans-le-Vent, prunelle de ses yeux, est à la base de tous ses complexes : en effet Murmure-à-L'Océan s'est tant comparée à elle et mise sur un piédestal qu'elle se voit elle-même comme une petite souris grise et terne face à son aînée, flamboyante et indépendante. Pour pallier à son mal de vivre, l'hundra se réfugie dans la rêverie et les plaisirs faciles, artificiels : opiomane depuis ses quinze ans, Murmure-à-L'Océan provoque consciemment ses maux pour esquiver la souffrance. L'amour inconditionnel - et contre-nature - qu'elle éprouve pour sa sœur tout comme le fait qu'on ait toujours régenté sa vie sans lui laisser le choix sont des obstacles qu'elle n'a jamais su franchir et qu'elle préfère contourner en s'étourdissant dans la drogue et le sexe avec des prostituées sacrées de Sabaoth.

    Ses fuites, comme on s'en doute, dissimulent des conflits affectifs et des blocages sexuels. Sans cesse à la recherche d'affection, Murmure-à-L'Océan a besoin qu'on l'aime et que l'on lui dise, qu'on le lui montre car elle doute presque systématiquement de la sincérité des autres, de leurs déclarations, et a la confiance difficile. L'hundra a un besoin douloureux de se sentir aimée et entourée et si tel n'est pas le cas, elle se sent facilement délaissée et sombre alors dans la mélancolie. Mais c'est quelqu'un de compliqué : si elle est affectueuse et plutôt dépendante de ses proches, Murmure-à-L'Océan se sent presque toujours perturbée des grandes déclarations. Les jeux de mains, les jeux d'amour ne sont pas pour elle bien qu'elle ait comme beaucoup des pulsions : elle est Hundra et se doit de suivre le célibat sacerdotal, mais pas l'abstinence après tout. Si elle fréquente les prostituées du temple de Sabaoth, le sujet ne la met pas forcément à l'aise et a tendance à la gêner, quand il ne la fâche pas. Car Murmure-à-L'Océan cache derrière sa timidité une sensualité à fleur de peau. Elle aime le contact de la peau, la sensation des respirations, les regards voilés de désir. Les caresses qu'elle pourrait donner, bien plus que celles qu'elle pourrait recevoir, lui font tourner la tête. Qui pourrait croire que la chair de cette prêtresse qui a l'air réservé et absent soit si faible, et qu'elle puisse être si ardente ?

    Pourtant, c'est quelqu'un de foncièrement bon, généreux et d'une très forte moralité, mais qui correspond bien plus à un vrai respect des lois et des convenances qu'à un désir profond de moralité. Elle aime venir en aide à son entourage, être une oreille attentive à leurs problèmes, se faire l’arbitre neutre des situations de crise... souvent plus pour avoir l'air utile que par simple bonté d'âme. Si l'amitié est très importante pour elle, elle a cependant peu d'amis, mais elle les a soigneusement choisis. Son sens de l'amitié est sincère, aussi bien envers les femmes que les hommes. Elle est alors, avec ses amis, capable d'écoute, de réconfort, de coopération. Cependant il arrive toujours un moment où son envie de se mettre en retrait devient plus forte que celle d'être appréciée et l'Hundra manque parfois de tact quand elle désire prendre de la distance avec ses proches : dans sa famille, on la voit comme quelqu'un de froid et de retenu, qui manque un peu de savoir-vivre concernant les interactions sociales. La drogue qu'elle fume retire la plupart de ses inhibitions, la rendant extatique, sans gêne. Une relaxation intense, qu'elle ne sait atteindre autrement, lui permet de fuir ses complexes et sa culpabilité pour la faire se sentir plus intéressante, plus forte. Lorsqu'elle est perchée, Murmure-à-L'Océan est une toute autre personne qui se moque bien de ce qu'on pourrait dire d'elle, partie loin dans l'extase. C'est la sensation d'éloignement et d'évasion face au monde réel, l'apaisement de l'angoisse qu'elle recherche dans cette dangereuse addiction qui la ronge petit à petit. Ceux qui l'ont vu sous l'effet de l'opium parlent volontiers d'une personne à moitié endormie, qui rit aux anges et parle sans retenue, d'un hundra qui tousse plus qu'il ne parle et jette aux autres des regards qui semblent dire qu'il se moque de tout et de tout le monde.

    Physique

    Une jolie fille au visage tendre dont les expressions ne disent pas grand'chose, faisant mentir la croyance populaire qui dirait que les Hundra seraient androgynes ; rien n'est moins faux. Elle sourit beaucoup, ne rit jamais et son air mélancolique lui donne des allures de martyr volontaire. Murmure-à-L'Océan est grande et fine, mesurant presque un mètre quatre-vingt. Elle est filiforme comme le roseau, fragile comme le verre, pâle comme la porcelaine. Ses longs cheveux blonds comme les blés cascadent sur ses épaules frêles en lourdes mèches encadrant de grands yeux acajous toujours un peu humides. Sa peau est douce mais froide, avec un côté lisse un peu perturbant quand on la touche. Mais les choses sont bien faites : Murmure-à-L'Océan n'aime pas vraiment qu'on la touche, ou tout du moins c'est ce qu'elle dit. Son aspect très dégingandé lui donne un air encore un peu adolescent, avec un visage doux et poupin, une bouche boudeuse, un regard toujours un peu endormi. Elle est jolie sans être belle, sans trop en faire avec encore un aspect un peu enfantin dans ses expressions. Ses mains sont minces, aux doigts arachnéens et aux ongles longs et durs, glaciales et toujours moites si bien que le contact n'est pas des plus agréables lors d'une poignée de main avec elle. Niveau vestimentaire, Murmure-à-L'Océan accuse un goût certain pour les belles choses et tout en se montrant coquette, elle garde la sobriété des gens qui n'aiment pas se faire remarquer. Des bijoux de conception simple et efficace côtoient des tissus nobles comme de la soie sauvage, bien qu'elle ne porte jamais que du noir par convention. Elle aime énormément couvrir ses mains et ses pieds de délicats tatouages au henné et va le plus souvent pieds nus, portant des bas qui dévoilent ses orteils et la plante de ses pieds.

    Un petit rien, un petit bout de rien du tout la sépare des hommes et des femmes. Ni vraiment femme, ni vraiment homme tout en étant des deux sexes, Murmure-à-L'Océan est une Hundra : ses organes intimes sont ambigus mais cela ne veut pas dire qu'elle est androgyne. Sa croissance a été compliquée car son père avait initialement choisi de l'éduquer comme un homme. Elle fut un garçon qui s'est féminisé à l'adolescence, avec une poitrine menue et de longs cils clairs qui frangent de grands yeux presque rouges aux pupilles toujours étrécies à cause de la drogue. Sa voix est ambiguë, ni vraiment féminin ni vraiment masculine, au timbre grave mais doux. Des détails particularisent son apparence : des hanches étroites pour une taille équivalente, lui donnant une allure finalement plutôt androgyne, une poitrine menue, une mâchoire forte. De grandes oreilles décollées lui donnent un aspect presque comique - ou plutôt tragicomique, vu sa mélancolie chronique - et ses épaules sont bien découplées. Elle a cet air dégingandé, un peu mal foutu, qu'ont les adolescents qui peinent à devenir des adultes et subissent encore les ingratitudes d'un âge bâtard. Quant à la question de son intimité, le sujet est difficile. Est-elle une femme atteinte de clitoromégalie, ou un garçon qui s'est féminisé ? Murmure-à-L'Océan est née intergenre, et son intimité est ambiguë si bien que lui donner une appartenance se révèle plus difficile qu'il n'y parait. Car si son apparence ressemble plus à celle d'une femme, sa féminité n'est pas fonctionnelle, mais sa masculinité si. Ce n'est cependant pas un sujet qu'elle aime aborder, comme vous pouvez vous en douter et il n'est pas toujours évident qu'elle soit Hundra pour les gens.

    Sa consommation régulière d'opium la rend lointaine et molle, l'esprit embrouillé et les réflexes faussés. Elle respire plutôt mal, est très souvent nauséeuse et a du mal à coordonner ses mouvements. Sa condition physique n'a jamais été optimale mais depuis que Murmure-à-L'Océan consomme de l'opium, les choses ont empiré. Elle est souvent très fatiguée, ressent des vertiges dès qu'elle est debout et souffre beaucoup des jambes et de courbatures ça et là. Son ouïe est incomplète et sa vue embrouillée, toujours un peu somnolente. Murmure-à-L'Océan mange et dort peu, et cela se voit à son teint maladif et son air absent : elle sourit pour faire bonne figure mais son corps souffre... quant aux ravages de la Souillure, ils sont surtout psychologiques mais ont dit qu'il y aurait des branchies sous ses colliers de soie noire et anneaux d'or, sur les côtés de son cou... en réalité son état est bien plus avancé que ça : en plus des branchies, Murmure-à-L'Océan est dotée d'une fine membrane transparente sous les paupières, une sorte de double-paupière en somme. Elle dispose également d'une deuxième paire de mâchoires semblables à celles des murènes, située dans l'arrière-gorge et qui peut s'avancer dans la cavité buccale mais qui demeure invisible tant qu'elle n'ouvre pas la bouche en grand.

    Histoire


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    « Le buste renversé sur les coussins soyeux, elle suit dans l’éther le rêve capricieux. »

    Confessions d'une mangeuse d'opium


    L'angoisse fut très tôt la meilleure amie d'Amra, enfant peureux et impressionnable. Né durant un accouchement difficile, il fut un bébé chétif qui fit la fierté de sa mère, Zihya Ombre-de-Lune, mais le déplaisir de son père, Ashur Cœur-de-Tigre. Lorsque ce dernier prit l'enfant dans ses grandes mains et le révéla aux autres membres de la famille, l'attention des anciens se portèrent immédiatement sur son ambiguïté : la famille avait été gratifiée d'un Hundra. Ce fut ce qui permit à Ashur d'accepter le petit être dont il n'était pas le père biologique : Amra, nom que sa mère avait insisté pour lui donner et qui signifiait "Lion", était né de l'amour de Zihya et de son amant et cousin Mahyar langue-de-Miel. Personne n'en sut jamais rien cependant et tous accueillirent cette nouvelle naissance comme un signe des bonnes grâces des dieux. L'enfant grandit sans faire de heurts, dans une attitude calme et timide, rapidement effrayé par les adultes même bien intentionnés envers lui. Il se montrait gentil mais un peu sauvage, pleurait parfois des heures durant sans même se calmer dans les bras de sa mère et craignait son père pour son apparence, puisque ce dernier était strict avec lui mais en général juste et bon. Mais la voix caverneuse d'Ashur mettait Amra mal à l'aise, tout comme les rires de sa sœur Hurrem, ceux de sa mère, ceux de leurs esclaves. Amra se cachait souvent de la vue des autres, appréciant de se sentir seul et s'il fut pénible quand il était petit, c'était simplement parce qu'il était maladivement timide et qu'il lui était difficile de communiquer avec les autres. Il préférait ses jouets aux autres enfants, puisqu'il contrôlait ses jouets et décidait quand il le voulait de cesser ses jeux. Les autres filles et garçons de son entourage faisaient ce qu'ils voulaient et cela rendait l'enfant très nerveux car il n'avait aucun contrôle sur ce qui se passait. On lui avait très tôt dit qu'il deviendrait quelqu'un d'important, un prêtre ou un politicien mais Amra sentait bien qu'il ne serait jamais ni l'un ni l'autre car il avait une personnalité peu affirmé et surtout une volonté presque inexistante. Quant à avoir des choses qui lui plaisait... le petit garçon n'aimait rien faire d'autre que de regarder par la fenêtre et de jouer avec sa grande sœur qu'on suivait partout. Les autres enfants s'en prirent souvent à Hurrem en lui disant que "son petit frère la suivait comme un chien", ce à quoi son aînée rétorquait en général par des coups de pieds et de poings.

    Hurrem était gentille et très douce. Elle souriait et s'amusait librement sans se demander ce qu'on penserait d'elle et était un peu son héroïne, à lui qui ne parvenait pas à se faire des amis. Les deux enfants n'avaient que deux ans de différence et partageait leurs jeux et leurs trésors de pacotilles, mais aussi leurs secrets. Ils s'échangeaient des coques nacrées, des bijoux dérobés à leur mère, des pâtisseries, des jolis cailloux, des mèches de leurs cheveux. Elle fut sa toute première amie, et la personne en qui il eut le plus confiance : Hurrem était sa protectrice. Elle éloignait les enfants qui se moquaient de lui en le disant faible et ennuyeux, et grondait les adultes qui disaient qu'il n'avait que le fait d'être Hundra pour lui. Et quand son père le réprimandait et qu'il prenait peur, c'était dans les draps de sa sœur qu'il venait dormir, pour s'apaiser contre son cœur et parvenir à trouver le sommeil malgré l'angoisse et la culpabilité. Quelque chose faisait son nid dans son cœur innocent et tout le monde eut un tendre sourire lorsqu'il affirma à cinq ans qu'il voudrait épouser Hurrem, parce que c'était la plus jolie et la plus gentille. Adorable enfant ; même sa sœur eut un large sourire. Lorsqu'Amra le redit six ans plus tard, les sourires se tordirent de gêne et on lui dit avec un air faussement peiné que ce n'était pas possible parce qu'Hurrem était sa sœur, et que les Hundra n'avaient pas le droit de se marier. L'enfant fut réellement heurté des réponses qu'on lui donna, et fondit en larmes avant de partir dans une spectaculaire crise de nerfs pour un petit garçon qui s'était toujours montré aussi sage et calme. Pris de cours, son père le gifla si fort que l'enfant perdit connaissance et plus jamais il ne parla ni de son désir de rester avec sa sœur, ni même de ses sentiments en général. Il se renferma sur lui-même et se mit de plus en plus à craindre son père, malgré son amour pour ce dernier. Sa mère quant à elle était persuadée qu'il ne s'agissait que d'un incident isolé, et fit de son mieux pour entourer Amra d'amour autant qu'elle le pouvait, sans jamais lui révéler le secret de sa naissance. Elle s'amusait de le voir toujours trottiner derrière Hurrem, parfois même sans lui parler, disant souvent qu'on aurait dit des jumeaux, ou bientôt, des jumelles... car pour Zihya, Amra n'était encore qu'un enfant innocent qui apprenait à faire le tri dans la complexité des sentiments et cela prenait du temps.

    Puis, il y eut la surprise d'un corps qui se révèle bien différent de ce qu'Amra pensait. Lorsqu'il atteint dix ans, l'enfant se plaignit de plus en plus de douleur dans la poitrine, des sortes de picotements désagréables. La puberté se manifesta en transformant son corps et alors qu'on l'avait toujours traité plus comme un garçon que comme une fille, Amra et ses proches découvrirent qu'il commençait à développer de la poitrine et plus tard, sa pilosité se développait de manière féminine et non masculine. Si cela ne surprit pas tant que ça sa famille - après tout était-ce un Hundra - le choc fut réel pour Amra qui entra dans la préadolescence avec la peur au ventre. Son bassin s'élargit et ses cuisses et ses hanches prirent de l'ampleur. On lui trouva alors une allure plus féminine que masculine et d'un commun accord, Il devint Elle. Mais Amra n'eut jamais ses règles et se retrouva soudainement aussi bien attaquée par une sensation d'inconnu que par l'impression de ne plus se reconnaître ; elle vécut très mal cette période malgré le soutien de Hurrem qui l'avait précédé dans l'adolescence. Timide et agitée de nature, l'adolescence lui offrit colère et irritation, la rendant farouche et fuyante malgré sa réserve naturelle, passant facilement du rire aux larmes, vulnérable et influençable. Outre la transformation de son corps, elle est confrontée aux attentes sociales, au manque de préparation et d’information, aux normes sociales de beauté, provoquant chez elle une véritable angoisse... celle d’être différente des autres. On l'avait éduquée comme un garçon, puis reconnue comme une fille alors qu'elle était une Hundra : les deux et aucun des deux à la fois. Et elle était à présent sans dessus dessous, cette pauvre adolescente qui craignait à présent de grandir car la vie d'un enfant lui semblait bien plus simple.

    A treize ans, on disait d'Amra qu'elle était un petit bout de fille bien trop timide, avec des oreilles décollées dont se moquaient parfois les garçons. Elle continuait à trottiner derrière sa sœur, la regardant se faire de plus en plus d'amis, remarquant les regards des garçons sur elle. Certains la regardèrent de la même façon mais l'adolescente préféra fermer les yeux sur cette réalité un peu triste : à quoi cela lui servirait de plaire au garçon, puisqu'elle ne pourrait épouser personne, et n'aurait jamais d'enfant ? Les garçons lui semblait dégoûtants. Ils tournaient autour de sa sœur comme des mouches attirées par de la nourriture.... pourtant, Amra faisait exactement la même chose. A treize ans, les paroles qu'elle avait innocemment prononcé à cinq ne l'avaient pas quittée. Elle aimait tant Hurrem que c'en était inconvenant, et elle s'en rendait bien compte. Que pouvait-elle y faire ? La proximité de sa sœur la rendait à la fois très heureuse et sincèrement très malheureuse, mais elle savait que c'était vain, et mal. Son aînée, assez peu observatrice, ne remarqua rien ; personne ne remarqua rien. Amra était devenue une jeune fille silencieuse qui ne communiquait pas vraiment ses émotions. Elle se contenta de continuer à marcher derrière Hurrem, même si cette dernière finissait plus par se servir d'elle comme de faire-valoir auprès de ses amis. Elle lui excusait son comportement, parce que dans la vie il y avait deux types de personnes pour Amra : ceux qui abusent, et ceux qui se laissent abuser. Elle faisait partie de la seconde catégorie alors que sa sœur était dans la première. Hurrem ne voyait pas non plus l'intérêt que lui portait un de leur rare ami commun : Altaïr, récemment devenu Flatte-les-Dieux. Décidée à essayer de ne pas focaliser et de se montrer la meilleure cadette possible, Amra fit remarquer à sa sœur l’intérêt du garçon, même si elle savait qu'elle s'en mordrait les doigts : les deux adolescents se plurent, et elle-même se sentit à la fois soulagée et désemparée. La même année, Hurrem accomplit la Nuit Voilée et devint adulte avec un danseur qu'Amra trouva fort laid, prenant le nom de Danse-dans-le-Vent. L'idée de devoir passer par ce même rituel, de changer son nom comme on avait déjà changé son Il en Elle décida l'adolescente à prendre une sinistre décision. Elle ne voulait pas grandir, pas changer, pas avoir de responsabilités. Elle ne voulait pas voir Hurrem être Danse-dans-le-Vent, la voir s'éloigner d'elle, porter les enfants de Flatte-les-Dieux. Rester pour toujours un enfant en ne passant jamais la Nuit Voilée, et se figer à quatorze ans. A l'âge ou tout est plus fort, tout est plus triste, Amra fit un choix dicté par ses émotions, qui changea à jamais sa destinée.

    Elle s'offrit en sacrifice volontaire à cette nouvelle divinité à laquelle on venait d'ériger un temple : Derketo, Notre-Mère-des-Profondeurs, déesse de la Mort et des Abysses. On avait trouvé une créature colossale échouée sur la côte, sans vie et une maladie s'était répandue dans les villages de pêcheurs alentour. Les prêtres avaient fait passer dans les rues de la capitale un appel à la foi sous la forme du sacrifice de trois jeunes vierges qui n'auraient pas encore passé leur Nuit Voilée et Amra en avait entendu parlé. S'offrir en pâture à l'océan lui semblait plus simple que de se pendre ou se couper les veines, et surtout personne ne pourrait s'y opposer : sa naissance en tant qu'Hundra la rendait peut-être importante au sein de sa famille, mais plaire au dieux était plus important. Une dispute éclata entre son père et elle, sa mère en pleurs. Sa sœur chercha à la dissuader, mais Amra refusa d'écouter ses proches, faisant croire à une illumination divine. Et personne ne put s'opposer à ça, car personne ne s'oppose aux dieux. Elle fut menée sur la plage en compagnie de deux autres filles anonymes, sans public, et on les jeta à la mer après un long rituel pompeux pour apaiser les eaux dans l'espoir de faire cesser la Souillure, mais aussi les rapts de femmes par les créatures marines qui étaient venues sur la côte. Du reste, la jeune fille ne se souvient pas. La froideur des eaux sombres, le goût du sel. Une présence, un frôlement. Froid et très doux. De l'eau dans ses poumons, et de la gentillesse sincère d’une étreinte qui n'avait pourtant rien d'humain. Sa famille la pleura, tout comme les autres familles pleurèrent leurs filles. Un mois entier passa et chacun se fit à la fatalité : Amra était morte et son absence marqua infiniment son père qui comprit alors à quel point il l'aimait mais n'avait jamais pu le lui montrer sans maladresse. Il fit alors ce qu'il faisait le mieux : demeurer le pilier fort de la famille, soutenant sa femme et sa fille restante, pour prouver que la vie devait continuer.

    Un mois plus tard pourtant, les pêcheurs d'Irsmun prirent un corps dans leurs filets, qui respirait encore malgré la mauvaise condition. Amra s'était échouée sur la côte, sans qu'elle ne puisse jamais expliqué ni ce qu'il lui était arrivé, ni comment elle s'en était sortie. Les deux autres filles ne revinrent jamais ; on retrouva la tête de l'une d'entre elle sur la plage, et des viscères chamarrées par l'écume rougie. Survivant à une pneumonie, Amra resta alitée des semaines durant, délirant dans une langue incompréhensible si bien que sa famille crut la perdre une seconde fois. Ironiquement, son "retour" fut perçut comme un signe de largesse de la part de la déesse et les prêtres se mirent à fomenter un plan comprenant la jeune fille : elle serait celle qui a été choisie par Derketo, enfant Hundra ayant survécu au sacrifice. Ce ne pouvait être qu'un signe, selon eux. Ils visitèrent souvent la blonde durant sa rémission, et ce malgré les protestations de sa mère qui voyait clair dans ce qui était en train de se jouer. Mais nulle ne peut s'opposer aux dieux, encore une fois. Celle qui voulait mourir devrait vivre pour porter la gloire d'une déesse à laquelle elle ne croyait pas. Elle serait l'élue de Derketo, celle qui porterait sa parole et son culte, la Haute-Prêtresse. Sa condition d'Hundra la prédestinant à la prêtrise, son père ne s'y opposa pas. Sa situation serait bonne, enviée. Elle ne manquerait de rien. Mais Zihya savait, elle : sa fille deviendrait prisonnière d'un temple sordide, pantin de prêtres faisant tout pour répandre leur religion fondée sur la peur. Amra mit quatre mois pour parvenir seulement à marcher, et tout le monde vit que quelque chose l'avait définitivement quitté. Ce n'était pas tant qu'elle était en vie mais ce qu'elle avait vécu sans se souvenir dans les eaux noires de l'océan. Une sensation perturbante de bien-être, comme si elle y était à sa place. Le calme et la douceur d'un grand vide. Elle devint alors mélancolique, plus triste et abattue que timide et renfermée. Elle abandonna ses idées sombres face aux regards plein de larmes d'Hurrem qui lui ordonna de vivre, mais ne se résoudra jamais à vivre pleinement. Amra accepta son destin et courba l'échine face aux prêtres de Derketo, pour s'éloigner de sa famille et de ce qu'elle pensait la faire souffrir.

    Dans la rue, les gens jetaient des pétales sur son chemin, fermant la marche de prêtres boursouflés atteint de la Souillure en tant qu'élue de Notre-Mère-des-Profondeurs. Les clameurs de la foule ne la touchaient pas, car elle ne les méritaient pas à son humble avis. Amra ne rêvait à présent que de retourner à l'océan, dans cette étreinte curieusement douce, dans ces bras qui n'en étaient pas mais qui avaient bien plus de gentillesse que ceux qui l'avaient jadis entourée. Les yeux des fidèles luisaient d'attente et d'espoir comme si c'était elle qui pouvait les délivrer de leurs tourments et son cœur se noua soudain en les regardant. Pourrait-elle apaiser leur fardeau ? Elle n'avait que quatorze ans, la tête pleine de peine et même pas encore d'honorifique. Sur son palanquin, elle ressemblait encore à une enfant ballottée par les autres, le regard éteint. Alors on fit d'elle une adulte et elle dut quitter son prénom d'enfant. Les prêtres lui donnèrent le surnom de Murmure-à-L'Océan en souvenir de sa réapparition et de l'idée populaire qui voulait qu'elle aurait une connexion avec la mer. Cette nuit-là, nuit de ses quinze ans, Murmure-à-L'Océan choisit par défaut une danseuse aux longs cheveux noirs ; elle ferma les yeux pour ne pas les rouvrir de la nuit, imaginant la douceur de sa sœur, la gentillesse de ce que pourraient être ses caresses, et s'imagina s'endormir contre son cœur pour oublier ses soucis comme quand elle était petite. Elle pleura beaucoup et s'y reprit à plusieurs fois, effrayée par la réalité de la vie d'adulte. Elle rêva de ce qu'elle n'aurait jamais, en utilisant ce qu'on la forçait à prendre et s'excusa beaucoup tout au long de cette nuit, cherchant à bien faire sans vraiment vouloir faire quelque chose. Le lendemain, elle était adulte, et partit pour le temple de Derketo sans vouloir discuter plus avant avec sa famille, surtout avec sa sœur, trop blessée et honteuse de l'avoir imaginée entre ses bras la veille.

    Cette culpabilité ne la quitta plus, s'instillant dans son cœur comme le poison tandis qu'elle essayait d'apprendre les offices par cœur, les bénédictions, les rites de la déesse. Quand sa sœur vint la voir pour lui demander de la marier, Murmure-à-L'Océan accepta avec un sourire distant mais sincère, et l'unit à Flatte-les-Dieux en dissimilant son amertume afin de les bénir et leur souhaiter la santé et la richesse et pour sa sœur, la fertilité. Elle comprit la démarche de Danse-dans-le-Vent - après tout sa sœur était Haute-Prêtresse, quoi de plus normal que d'être mariée par elle - mais cela creusa encore plus un fossé entre elles. Le manque remplit alors sa vie : le manque de l'océan, le manque de sa sœur, le manque de l'envie de vivre, de l'ambition de sa position. Elle se contenta dans les premiers temps de faire ce que lui disaient les prêtres, hochant du chef à leurs dires sans vouloir s'affirmer. Ses journées étaient longues et grises, ses nuits courtes quand pas blanches. Chaque mois, Murmure-à-L'Océan gagnait la côte avec ses prêtres pour offrir de nouvelles vierges à la mer, ressentant le cruel appel du large et s'y soustrayant autant que possible, elle qui avait l'habitude de résister malgré tout. Lorsqu'elle commença à perdre raison les nuits de pleine lune, les prêtres lui assignèrent une prêtresse pour veiller sur elle, et l'enfermer au sous-sol quand elle cherchait à gagner l'océan. Chaste-du-Cœur fut une bouffée d'air frais dans un désert gelé, et sa fidélité et sa diligence adoucirent la condition de Murmure-à-L'Océan. Mais la mélancolique restait, se découvrant atteinte de la Souillure : elle avait développé des branchies qu'elle cachait sous d'épais colliers et souffrait parfois d'étouffement dans l'air. Ces fois-là, Chaste-du-Cœur la baignait d'urgence, veillant son sommeil, calmant ses tremblements avec patience non seulement comme sa servante, mais aussi peut-être comme une amie. Et celle qui avait été Amra pleura encore, parce que rien ne l'apaisait. Rien d'autre que de fermer les yeux et s'imaginer le bruit des vagues qui l'emporteraient loin d'ici, dans un endroit sans souffrance. Rien d'autre que de fermer les yeux et de rêver de la présence de sa sœur, de la chaleur de son corps, de la douceur de ses lèvres. Pour tenir, elle sombra dans les illusions, priant Sabaoth de lui offrir de beaux rêves éveillés.

    Sa souffrance partit en fumée d'opium, engourdissant ses sens et libérant son esprit de ses tourments pour quelques heures seulement, à chaque fois. Elle avait choisi les douces illusions des paradis artificiels, rêves parfumés de pavot, bras accueillants des prostituées sacrées du Dieu-qui-Rêve. Rêve-en-Silence, qu'elle appellera bientôt simplement Votava, fut d'un grand réconfort pour Murmure-à-L'Océan parce qu'elle partageait des ressemblances avec sa sœur. Et le monstre de la culpabilité, hydre à plusieurs têtes, ne cessa de la tourmenter : elle fuyait la culpabilité d'imaginer Danse-dans-le-Vent dans le plaisir facile et contrôlé, et la colère née de ce plaisir dans l'abrutissement par l'opium. Le temps passa alors sans plus qu'elle le voit filer, dans des jours confondus aux nuits.

    Parfois, durant l'office, sa tête penche ; ce n'est pas pour mieux voir. Elle sourit, éclatante, complète et assommée. Elle parle mais ne s'écoute ni ne s'entend. Elle répète un texte appris par cœur comme une leçon d'enfant sage, et on lui baise les mains et les pieds. Puis elle repart dormir, pour oublier que sa vie n'a aucun sens loin de l'océan. Un jour, elle le sait, elle parviendra à retourner à lui. Car elle sait que le bonheur dort dans ses eaux noires, loin de toutes ces mains tendues vers elle, de ces yeux glauques et ces haleines polluées qui chantent des louanges qu'elle n'entend pas.

    Et Vous ?
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    Personnage sur l'avatar : Ereshkigal (Lancer) de Fate/Grand Order.
    Comment avez-vous découvert le forum ? Dans mon cerveau.
    Un petit mot doux ? ... doux Laughing.


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    Amra Murmure-à-l'Océan
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    Amra Murmure-à-l'Océan
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    Maintenant que j'ai passé la première étape du forum, je m'invite à venir recenser mon avatar sur ce topic histoire que personne ne me pique ma tronche, faire mon petit journal ici même en suivant le modèle et si je cherche du rp, je peux poster une demande par ici ! Ceci étant dit, que je m'amuse bien sur le forum ! Laughing (lel)
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